L’Association des avocats francophones a vocation à rassembler des avocats qui souhaitent promouvoir la francophonie dans le monde et contribuer à l’évolution du droit.
De par l’essence même de sa profession, l’avocat est en effet loin de n’être qu’un simple technicien du droit, spécialisé dans la seule application passive de normes légales. Il est, par définition, également un créateur, un modeleur du droit, qui contribue à l’amélioration de l’agencement des postulats légaux avec les vrais besoins des justiciables. Œuvrant à la jonction de la théorie et de la pratique, il est particulièrement bien placé pour identifier et dénoncer utilement les diverses formes d’insuffisance des normes juridiques. Disposant, au sein des tribunaux, d’une tribune professionnelle qui l’érige en source discrète d’inspiration des juges, il contribue à l’élaboration de la jurisprudence et par-là même (de manière indirecte), à l’évolution du droit dans son ensemble. Dans le cadre de l’exercice de son devoir de conseil, il est aussi souvent amené à devenir une source directe d’innovations, dans la pratique, forgeant parfois de nouvelles formes d’engagements, de conventions entières ou de mécanismes juridiques, dont la réglementation s’empare par la suite, occasionnellement, pour en faire des normes.
Au-delà même de l’exercice de son métier au sens strict du terme, l’avocat est particulièrement bien placé pour pouvoir œuvrer utilement à l’amélioration des normes légales. Mais pour cela, il lui faut une tribune lui permettant de publiciser ses opinions au-delà des seuls cadres feutrés des cabinets et des salles d’audience. L’ Association des avocats francophones a été pensée comme devant pouvoir assurer aux avocats un accès à une telle tribune.
Nous avons le devoir moral de diffuser notre savoir et de prendre des initiatives visant à faire évoluer le droit, de manière à pouvoir contribuer à ce que soit assurée aux justiciables une vie meilleure.
Liliana Bakayoko
Avocate, Président de l’AAF